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lundi 27 octobre 2014

Le Burkina Faso assis sur une bombe

un rassemblement pour dire non à la révision de l'article 37 au Burkina

La révision de l"article 37 de la constitution susceptible de permettre au Président de la République, Blaise Compaoré au pouvoir depuis 27 ans de briguer un autre mandat, handicape déjà le fonctionnement du pays. Face aux appels par l'opposition à la désobéissance civile et aux marches incessantes de la Société Civile et des citoyens hostiles au régime sans alternance de celui désigné médiateur dans plusieurs conflits de la Sous-région, les Universités et les écoles seront fermées pour éviter un "dérapage des manifestations". Mais ceci est une façon d'endiguer une vaste mouvance des étudiants et des élèves car quiconque sait que dans les mouvement de foule, les esprits juvéniles sont plus faciles à galvaniser. Cependant, certains se posent la question de savoir si l'assemblée nationale burkinabè votera cet article qui mine la stabilité et l'avenir d'un pays qui est en train de se faire économiquement. Mais qui connait nos parlements si mécaniques a de quoi s'inquiéter.

vendredi 8 août 2014

LIVRET 2 SUR LA COMMUNALISATION
Une réponse aux questions des citoyens      

Un document pour mieux comprendre le mode de fonctionnement des départements et des communes
La fondation Konrad Adenauer (FKA) et l’Agence Sénégalaise d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives citoyennes (Taataan) ont procédé, hier, à la présentation du livret 2 sur la départementalisation et la communalisation intégrale.

Divisé en deux volumes, ce document permet à tout citoyen et notamment aux élus locaux de mieux comprendre le fonctionnement des deux ordres de collectivités locales que sont les communes et les départements. « L’expérience en Allemagne a montré que le développement passe nécessairement par le développement des collectivités locales. Dans cette République fédérale, nous avons des départements très dépendants les un des autres. C’est pourquoi, à notre arrivée au Sénégal depuis 1976, notre premier souci est le développement local », soutient Andréa Kolb, représente résidente de la FKA. Elle s’exprimait, hier, lors de la présentation du livret n° 2 sur la départementalisation et la communalisation intégrale. Selon M. Kolb, cette deuxième publication s’inscrit dans la dynamique de promouvoir une meilleure maîtrise des modes de fonctionnement des communes et des départements. Elle est aussi une manière d’anticiper sur le processus de l’Acte III de la Décentralisation, a-t-elle ajouté.
Ce document sonne ainsi comme une réponse aux questions des citoyens et des élus  locaux pour comprendre l’organisation et le fonctionnement des communes et des départements. Une démarche de la FKA saluée par Cheikhou Oumar Faye, secrétaire exécutif de Taataan, qui soutient qu’à travers cette initiative, la FKA accompagne intelligemment l’Etat du Sénégal dans sa politique de Décentralisation. « Il revient à l’Etat de donner une formation à chaque élu local pour la réussite de leur mission. Donc la démarche de la FKA n’est pas à porte à faux avec les orientations de L’Etat », explique M. Faye. Ainsi, il révèle que 1.500 exemplaires seront mis à la disposition du public. Mais la distribution est ciblée. Ils seront attribués aux personnes du service technique qui appuient les collectivités locales, les écoles de formation qui le désirent, etc.
Par ailleurs, des questions relatives à la finance et à la compétence de l’Acte III ont été soulevées. Mais, M. Faye a fait savoir qu’en tant que formateurs, lui et son staff ne peuvent pas rentrer dans des polémiques car ils sont dans l’officiel, et, cette réforme est encore en phase de formulation. « Même si nous ne sommes pas dans les commissions, nous suivons de près ce qui s’y passe. Les gens qui siègent dans ces commissions sont conscients des manquements et ils sont en train de chercher des solutions pour y remédier», rassure-t-il.
Le problème de la traduction de ce livret en langue nationale pour son accessibilité à toutes les couches de la population, s’est aussi invité au débat. A cela, M. Faye informe que même si ce cahier est publié en français, la formation, elle, est faite dans les langues nationales. En plus, ils travaillent en collaboration avec une radio communautaire qui fait un travail de multiplication pour informer le public.
Marame Coumba Seck


jeudi 24 juillet 2014

Cascade sur Gaza

conflit israélo-palestinien


il n'existe pas mille solutions. La seule piste de résolution est la reconnaissance mutuelle des deux pays.


Les bombardements sur Gaza sont inacceptables. mais il est judicieux de préciser que le comportement du Hamas est irresponsable. Comment peut-on lancer des roquettes et ensuite aller se réfugier au sein d'une population vulnérable composée de femmes et d'enfants. Si le Hamas veut jouer vraiment les héros, il n'a qu' à faire face à l'armée israélien enfin d'éviter une mort incessante de ses populations.


On dénonce justement les actes barbares des israéliens, oubliant que ce dernier est victime de l'histoire.Ce pays en se rappelant de la Shoah, ne peut pas parler le même le langage avec un groupe qui milite pour sa disparition ou son exil.



Par ailleurs, il faut que certains cessent de centrer ce débat sur la religion. Il s'agit plus d'un conflit d'intérêts. Même si l'Etat hébreux arrivait à disparaître ce qui est impossible, le Hamas en tant que mouvement radical s’en prendrait aux Palestiniens modérés. Aussi, il ne faut pas oublier La Palestine n'est pas seulement musulmane et que Israël n'est pas seulement juif.

mercredi 9 juillet 2014

Atelier de teinturerie de Ndem: Avec le bogolan, habillez- vous ˝biő




Pour s’habiller chic et local à Ndem, il n’y a pas mieux que le bogolan. Cette teinture naturelle n’a aucun impact négatif sur la santé, encore moins sur l’environnement.

Une femme qui travaille à l'atelier de teinture
Les pans du boubou relevés,  une teinturière du Centre artisanal Mame Samba de Ndem puise de l’eau chaude dans une marmite placée sur le feu. Elle la verse dans une des baignoires alignées tout au long de ce petit espace carrelé. Elle est secondée par une autre femme qui agite l’eau à l’aide d’un balai pour dissoudre le produit en poudre. Dans cette atmosphère, deux enfants pointent leurs regards sur l’horizon où se propage une vague de fumée. Pourtant, dans l’atelier de teinturerie, la présence des tout-petits est formellement interdite. Les produits chimiques sont néfastes à la santé.
Awa Diong est la mère de l’un des garçons. Elle est consciente du danger qui guette son petit mais elle n’a personne à qui le confier. « Les conséquences de la teinture chimique sont désastreuses. Même nous, les adultes, nous avons des douleurs de poitrine, des démangeaisons et des troubles visuels », se désole-t-elle. Malgré ces risques, les ouvrières n’ont pas mis leurs masques. Le peu qu’elles essayent de faire c’est porter leurs gants pour ne pas se brûler les mains. Mme Diong, révèle que les teinturiers disposaient de bottes mais que depuis quelques années, ils n’en ont plus. En plus, les eaux déversées sur le sol, après usage, polluent énormément les lieux.
Parallèlement à la teinture chimique, il existe la teinture bogolan qui est obtenue à partir d’une infusion de feuilles de plantes  ˝joss˝ et ˝ngejan˝. Mohamed Fall est le responsable de l’atelier bogolan. Avec l’aide des femmes du personnel, il é compose le mélange et obtient un bain jaunâtre dans lequel les femmes trempent  des tissus blancs. Etalés sur une ligne, ils sont, quelques minutes après, réintroduits dans l’eau colorée.
Ce type de teinture est fait en général sous commande.
M. Fall indique que cela rapporte plus d’argent et permet de réaliser plus de ventes à l’étranger. « Par exemple, un châle teint au bogolan est vendu à 4 000 francs C FA alors que celui teint à la chimie coûte 3 000 f », ajoute-il. Sur le plan sanitaire, ce bogolan ne  présente aucun danger car elle est dépourvue de toute substance chimique. Dans l’atelier, travaillent une cinquantaine de personnes dont deux hommes. Elles sont rémunérées par jour.

Marame Coumba Seck


Cheikh Anta Diop, Si proche, si méconnu

Cheikh Anta Diop
« L’Egypte antique est nègre ». Cette phrase est de l’éminent intellectuel sénégalais, Cheikh Anta Diop. A travers cette thèse, cet homme qui ramait à contre-courant de la communauté scientifique de l’époque avait suscité un tollé sur le plan international. Son nom avait, en effet, dépassé nos frontières. Pourtant, chez lui, il est méconnu par bon nombre de jeunes, même dans son village natal où il repose depuis 1987.

Une cour immense, sans même un arbre où les élèves peuvent s’abriter, des classes qui sont au nombre de quatre, des toilettes bien propres, voilà le décor de l’école élémentaire de Thièyetou. Dans cette zone de Bambey, une rubrique dans l’enseignement primaire  est consacrée aux figures historiques de Chaque village. A Thièyetou, elle s’adresse à Cheikh Anta Diop dont le mausolée se trouve sur la place centrale appelée pinthie en wolof. La classe de CM1 a un effectif pléthorique. Les élèves sont au nombre de 100, répartis en quatre rangées. Ils s’assoient à  six par table. A notre arrivée, ils se lèvent brusquement pour lancer ce « Bonjour, Monsieur, bonjour Madame ! » qui est sorti de la bouche de tout écolier, au cycle primaire. Ils en savent très peu sur cette figure emblématique.
Pour l’instant, ils ne connaissent que sa date et son lieu de naissance, le nom de sa mère et celui de son père. Mais, les enseignants approfondiront leurs connaissances dans les classes suivantes. Moustapha Kane, un élève de la classe est très brillant. Ce garçon  est en avance sur ses camarades. Que sait-il de plus sur Cheikh Anta Diop, à part ce qu’il a déjà appris en Classe ? Il lève audacieusement le doigt contrairement aux autres pour répondre : « C’était un grand savant et un professeur ». En dehors de leurs maîtres, personne, au village, ne leur parle de lui, même pas leurs parents.
Ce volet du programme scolaire local  est très judicieux car certains enseignants, n’ont connu l’histoire du grand homme qu’à leur arrivée dans cette école de Thièyetou, son village natal. « Nous puisons notre documentation dans le mausolée où des documents sont mis à la disposition des visiteurs. Nous  mettrons ensuite cette connaissance à la portée des élèves », avoue l’un d’eux.
Au-delà de la journée de commémoration organisée tous les 7 février, aucune autre activité, qu’elle soit culturelle ou religieuse, n’est dédiée à Cheikh Anta Diop. Par ailleurs, cette école est très pauvre en matériels didactiques. Elle ne reçoit aucune aide au nom de Professeur qui a consacré sa plume à la défense de l’identité de l’Afrique. Pourtant, des personnalités de tous les horizons (Américains, Français, Camerounais, etc.) y viennent pour visiter son mausolée ou recueillir des témoignages auprès de la population. Ses enfants, selon certains habitants, s’intéressent plus au volet sanitaire qu’à celui de l’éducation. Est-il acceptable que le village d’un des plus grands intellectuels de l’Afrique, notamment du pays, soit aussi en retard sur le plan  éducatif ?

Marame Coumba Seck




Aminata kamara, ni d’ici ni d’ailleurs

Franco- Sénégalaise, Aminata Kamara  est la coordonnatrice du projet de modernisation du village de Ndem. Une initiative locale qui, depuis 2013, a pour objectif d’améliorer le quotidien des villageois. En cet après-midi, Aminata, dans une robe en wax, souffre de la chaleur qui s’est abattue sur le village. Avec sa baguette en bois, elle explique le plan du projet. Il s’agit de maintenir les équilibres environnementaux, économiques et sociaux. Les villageois ont porté leur choix sur elle du fait de son expérience, de sa proximité et de ses idées proposées pour transformer positivement le cadre de vie.

Aminata Kamara, coordinatrice du projet de modernisation de Ndem
Pour qui connait sa mère, son engagement à aider les populations démunies ne peut étonner. Celle-ci est Anta Mbow, fondatrice de L’Empire des enfants, le centre qui, à Dakar, abrite des enfants pour la plupart en conflit avec leur famille ou leur entourage. Une telle vocation l’a poussée à divorcer, très tôt, avec son amour d’enfance : la profession de vétérinaire. Ainsi, elle évolue dans le social depuis sa sortie de l’Ecole des travailleurs sociaux de Genève. Elle a servi comme assistante en Suisse où elle assistait les gens qui étaient sous le seuil de la pauvreté et ceux qui étaient dans l’incapacité de travailler.
Cap alors sur le Sénégal, en 2004 pour aider sa mère à bien ménager son projet social mais aussi pour se ressourcer. Ainsi, elle s’engage comme bénévole à l’Empire des enfants de Dakar. Après quatre ans d’exercice, elle débarque à Ndem, le village de ses grands-parents. Là, elle entreprend de travailler pour une ONG espagnole pour un contrat de cinq ans. La démarche élégante, Amina est prête à répondre à toute sollicitation venant des gens qui l’interpellent à propos du moindre problème. Le sourire toujours aux lèvres, Amina, comme ses proches l’appellent, est une femme très modeste. Pourtant son niveau d’expression et sa capacité d’analyse sont remarquables. Son accent et son esprit cartésien montrent qu’elle est un pur produit de l’Occident. Cela provoque souvent un choc culturel entre elle et les autres.
« Parfois, les populations ne me comprennent pas, et moi non plus, je ne les comprend pas. Peut-être est-ce le fait que nous ne soyons pas du même milieu ». Si certains voient en elle une femme difficile à supporter, d’autres, à l’instar de Lamine Mandiang, gérant du pôle tourisme et solidarité, parlent d’une dame très polie et qui respecte les règles du milieu.  Sauf qu’elle est intransigeante avec ceux qu’elle qualifie de  « c…». C'est-à-dire ceux qui se comportent de manière désagréable à son égard et à l’égard des autres. Depuis un an, donc, Amina pilote, sous contrôle de son oncle et marabout Baye Fall, Serigne Babacar Mbow, le projet de modernisation de Ndem. Son amour pour la nature et est incommensurable. Elle est pour tout type de développement mais qui tienne compte de l’éthique environnementale. Déjà, en Belgique, elle dressait toute sorte d’animaux : (chevaux, singes, ovins et bovins).

«  Ni d’ici ni D’ailleurs »
Aminata ne pense nullement  à rentrer en France, dans son pays natal, car même si elle y est née elle ne s’y retrouve pas. Cependant, elle nourrit le même sentiment à l’égard de la terre qui a vu naître ses grands-parents. « Si je suis ici, c’est parce que je voulais sortir un peu du cocon familial ».Elle est cependant mariée et mère de trois enfants : Soukeyna, 15 ans, Jamila, 13 et Adama, neuf ans. Elle les a eus avec son premier mar, un Belge.
Malgré ses nombreux déplacements,  cette noirceur d’ébène, elle entretient d’excellents rapports avec sa famille. « Mes enfants ont la liberté de dire non quand ils ne sont pas d’accord. Ce qui peut parfois heurter certaines personnes, eu égard aux réalités ancestrales du village ». Son époux sénégalais lui apporte un soutien moral dans les moments les plus difficiles. C’est un homme tolérant et compréhensible, estime-t-elle. En dehors de ses activités liées au projet, elle élève des chevaux et de la volaille. Elle déteste qu’on maltraite les animaux. Son rêve le plus cher est de trouver un emplacement pour la construction de sa maison
Marame Coumba Seck


Bio express

1973 : Naissance à Saint-Vallers (France)
Cursus scolaire : Etudes primaires et secondaires à l’Ecole Mont Bricon dans le Loiret
Après le bac, elle part aux Etats-Unis avant de rejoindre la Belgique.
Etudes supérieures : l’Ecole Supérieure des travailleurs sociaux et diplôme d’assistante sociale.
Vie professionnelle : La Suisse, première étape. Assistance aux personnes vivant sous le seuil de pauvreté ou incapable de travailler.
En 2004 : Elle s’installe au Sénégal. Quatre ans de bénévolat à l’Empire des enfants. Cinq ans de contrat avec une ONG espagnole à Ndem.
Depuis un an elle est la présidente du projet de modernisation du village




lundi 26 mai 2014

Urbanisation

Le président de la République, M.Macky Sall, en compagnie du premier ministre, des membres du gouvernement, a effectué ce samedi, la cérémonie de la pose de première pierre pour la création du nouveau pôle urbain de Diamniadio. 
président de Répub à Diamniadio
Dakar pourra respirer désormais. Concentrant sur moins d'un pour cent du territoire national, 90% des activités économiques, Dakar souffle à peine et par conséquent son économie. La création de la deuxième capitale du Sénégal jadis un rêve développé par tous les présidents qui ont précédé M.Sall, va se réaliser grâce au plan Sénégal émergent (PSE) dont les axes prioritaires ont été déclinés en février dernier à Paris, lors du groupe consultatif du Sénégal. Un soulagement pour les nouveaux couples et parents qui sont dépourvus de domiciles et qui sont prix au piège des prix exorbitants du loyer. Fin de calvaire des gens de la Diaspora qui investissaient la plupart de leurs ressources financières pour obtenir une maison. Adieu à la monopolisation du secteur immobilier par quelques entreprises qui sans piété nous vendait trois pièces à 27 millions de francs CFA. 
ce projet est aussi profiteur pour les entreprises qui pourront se déconcentrer vers cette bourgade. Ce qui leur permettra d'échapper eux aussi au coût du loyer.
Par ailleurs, la construction de la deuxième université de Dakar dans cette localité pourrait apporter une réponse aux crises incessantes de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour ce projet prometteur d'avenir il faut qu'il y ait une synergie des intelligences et des expériences. Donc, les experts en politique politicienne doit taire leurs querelles d’intérêts particuliers pour faire émerger notre cher pays.

vendredi 23 mai 2014

Menace terroriste et défis de sécurité en Afrique

Les pays africains notamment de l'ouest sont en proie au terrorisme. Il est donc urgent pour ces Etats de conjuguer leurs efforts afin d'annihiler les activités criminelles qui s' effectuent. Ces activités sont menées par des réseaux terroristes et d'autres groupes militants tels que: Al Qaïda au Maghreb Islamique (aqmi), Boko Haram (l'éducation occidentale est un péché) et le mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Munjao). Ces mouvements constituent non seulement une menace pour la paix et la sécurité dans la région. Pire, les conséquences qui en découlent  freinent les processus politiques en cours, les dynamiques économiques et la démocratie du fait que de la collision entre les trafiquants et certains segments de la société. A cet effet, plusieurs ateliers voire sommets ont été organisés pour mettre un terme à l'extrémisme dans tous ces genres.Les discours font peur mais, les actions manquent de performance.
Par ailleurs, l'Union Africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont incapables de rendre opérationnelle la force africaine en attente (FAA). A chaque acte de banditisme perpétré par les mouvements extrémistes, nous sommes obligés de recourir à l'aide armée occidentale ou à leurs injonctions. Au Mali, il a fallu l'intervention  Serval pour repousser l'avancée des groupes islamistes vers Bamako. Au Nigéria, peut-être, on attend celle des Etats-Unis ou la France pour libérer presque trois cents lycéennes enlevées au lycée de Chibok.
Notre scepticisme n'est pas une fierté mal placée. Nous ne sommes pas contre l'aide militaire des pays étrangers, tenant compte même des intérêts qui se cachent derrière. Nous sommes contre la dépendance. Les africains doivent être conscient que toute aide est ponctuelle. En plus, l'opinion des gens de ces pays est hostile à la perte incessante de leurs fils. Donc, il est temps que l'Afrique prenne son indépendance sécuritaire.

lundi 19 mai 2014

La BIAO pour une information sûr et utile

Les membres du bureau d'information et d'aide à l'orientation (Biao) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont rendu visite aux étudiants du centre d'étude des sciences et techniques de l'information (Cesti). Cette rencontre est inscrite dans le cadre des carrefours d'actualité organisés presque tous les mercredi.

Le Biao a été crée dans le cadre du contrat de performance (CDP) qui permet à tout étudiant de bénéficier d'un ordinateur par le biais d'une subvention.  En dehors de sa mission de ventilation des étudiants dans les facultés, il aide les étudiants à faire des choix appropriés. Il a aussi pour mission de les accompagner psychologiquement. En effet, deux psychologues conseillés, recrutés par le ministre de l'enseignement supérieur, ont été mis à la disposions de certains étudiants qui souhaiteraient bénéficier d'une assistance. Devant les résultats catastrophiques qui touchent plus le premier cycle (70% des étudiants sont dans ce cycle. parmi eux 70% ou les 85% échouent), le Biao a l'ambition d'améliorer l'efficacité interne.
Par ailleurs, M. Gory Kébé chargé de la formation pratique des psychologues conseillés,a rappelé aux étudiants que le bureau n'oriente pas mais, il sert d'aide à orientation. Il a aussi précisé que ce dernier n'a pas vocation de les amener à l'étranger.

dimanche 4 mai 2014

Devenir de l’enseignement supérieur au Sénégal : les universités publiques à bout de souffle

0Le centre d’étude des sciences et techniques de l’information a organisé ce mercredi, son traditionnel carrefour d'actualité. Le thème de cette semaine, a tourné autour de  « la place et le rôle des syndicats dans le devenir de l’enseignement supérieur ».


« Les syndicats jouent le rôle de régulateurs et d’assureurs pour l’existence et la pérennité de l’institution » a déclaré Aboubacry Niane, secrétaire général des travailleurs de l’Université Cheikh Anta Diop. Selon  lui, les syndicats doivent relever un nombre de défis liés au financement, à la problématique de la gouvernance, à l’éthique et la transparence dans la gestion des ressources et à la qualité de l’enseignement pour atteindre les standards internationaux. Le budget de financement de l’enseignement représente 40% du budget de fonctionnement de l’Etat. Dans ce budget, 24% sont alloués à l’enseignement supérieur. Mais par manque d’équilibre, le secteur est confronté à beaucoup difficultés. « Le budget de l’enseignement au Sénégal est sur financé. Mais par faute d’équilibre, nous manquons de tout. Par exemple dans les 24% destinés à l’enseignement supérieur, 62% sont alloués aux dépenses sociales et les 38% aux fonctionnements pédagogiques » a-t-il expliqué.  
Quand à Ousmane Dia du Syndicat unique des enseignants du Sénégal, il a abordé la question d’intégration du privé dans le public. Selon lui, les instituts privés ne sont pas assez outillés pour intégrer les conseils d’administration des universités publiques du Sénégal car ils privilégient la rentabilité. Parallèlement à M. Niane, il est revenu sur d’autres défis susceptibles d’apporter une réponse à la situation précaire des Universités du pays. Parmi ces derniers il a cité le défi de l’accès qui doit aller jusqu’à 2% alors qu’on est à un chiffre ; la création d’Université virtuelle pour insérer les étudiants et surtout la construction d’infrastructure pour décongestionner les autres universités.
La cérémonie s’est terminée sur une séance de discussion entre les étudiants et les panélistes.


Y en a marre en phase de construction

« Y en a marre se replie sur soi même pour renforcer ses capacités », a déclaré M. Mansour Diagne de l’Enda Eco pop lors du carrefour d’actualité organisé ce mercredi 22 avril, au centre d’étude des sciences et techniques de l’information (Cesti). Selon lui, le mouvement n’est pas en retrait mais plutôt en construction. «  Sauf qu’on était suivi plus  dans  la  phase de contestation ». Une faute que le coordonnateur de ce mouvement, Fadel Barro met sur le compte des journalistes. Selon lui, les journalistes les sollicitaient beaucoup dans leurs  actions contre le troisième mandat de l’ex président Wade mais depuis, leurs activités ne sont plus médiatisées. Pourtant ce mouvement évolue dans le social. Une deuxième foire des doléances sera rééditée à la place de l’Obélisque. Une occasion pour permettre aux citoyens de s’exprimer.


mardi 29 avril 2014

Caravane de sensibilisation sur l’Acte III à Sangalkam et à Bambilor : Les populations toujours dans l’ignorance

Malgré le passage de la caravane de sensibilisation sur l’Acte III de la Décentralisation à  Sangalkam et Bambilor, les  populations n'en connaissent rien ou presque. De toutes les personnes interrogées, seules quelques unes ont pu donner  des informations relatives à cette réforme en phase de formulation.

Photo du ministre de la décentralisation et quelques membres du gouv
Assis devant une boutique à coté de l’école primaire de Sangalkam, Assane Sène, enseignant de profession, ne connait aucun point sur cette troisième réforme liée  à la décentralisation. Ce quadragénaire n’est même pas au courant que la caravane est passée par Sangalkam. A quelques mètres de lui, se trouve un monsieur qui est en pleine discussion sur l'agriculture. Il se nomme Amadi Diongue, vendeur de produits phytosanitaires. Comme Assane, M. Diongue aussi n’en sait pas plus. Sauf que lui garde encore le sens de décentralisation entendu comme le transfert des pouvoirs de l’Etat à des personnes morales (entreprises…) vers d’autres localités.
Contrairement à eux, Mamadou Barry n’est pas profane en la matière. Cet environnementaliste et vice coordonnateur du mouvement "Vision alternative" a eu la curiosité de surfer sur Internet pour se faire une idée de la réforme. Selon lui le passage de la caravane de sensibilisation sur l’Acte III à Sangalkam n’a été qu’un meeting déguisé. « Le problème est qu’ici, les populations ne sont pas impliquées. Par conséquent, elles ne sont au courant de rien. Le drame est que beaucoup de chose se font en douceur sans leur consentement. Par exemple, elles ne sont en phase avec le nouveau découpage administratif dépouillant cette localité de ses vingt huit anciens villages dont Keur Ndiaye Lô, Kounoune, Diakhaye, Niacourab, Niaga, Tivaoune Peul, Dény Nord, Dény Sud, Mbambilor, Keur Daouda A Sangalkam, Diack Sao... » ajoute-t-il.
L’ignorance de cette réforme est plus sentie chez les femmes. Ces dernières la prennent avec beaucoup de légèreté. Khady Tiandoum, chef du quartier Saliou Tiandoum, ignore le contenu de cette réforme et affirme qu’elle n’a pas assisté à la cérémonie de sensibilisation organisée à Bambilor sous la présence de Omar Youm, ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales. Pareil pour ces femmes en pleine séance de formation en savonnerie et de composition d’eau de javel. Ces dames prétendent avoir entendu les échos mais n’y prêtent pas attention. Mais dans l’assistance, une dame s’approchant de nous lentement, demande la raison de la visite et l’identité de l’organe de presse avant d’accepter l’interview. Khady Seck est la présidente du réseau des femmes des 4 C (quatre communes : Sangalkam, Bambilor, Niaga-Tivaoune Peul et Diakhaye-Niacourab). Elle estime que cette réforme n’est pas en soi mauvaise puisqu’elle a l’ambition de corriger les disparités économiques d’une collectivité à une autre. « L’apport des ressources aux collectivités locales à travers les fonds de garanties est une bonne chose pour nous les femmes. Nous voulons juste qu’elle rentre en vigueur  » estime-t-elle. Selon elle, à SangalKam, les femmes ne sont pas impliquées dans les instances de décisions. « Elles ne servent que pour la propagande et pour la massification » rouspète-t-elle.
Ce groupe de jeunes rassemblés dans un sédiment abonde dans le même sens. Ils y ajoutent que tout est politisé dans cette ancienne communauté rurale. Selon eux,  le message de la caravane n’est pas bien reçu car il y a eu plus de tintamarre que de conscientisation.
Le chef de village interpelé sur cette situation, la met dans le compte des analphabètes et de la politique politicienne. Selon lui, la caravane est passée dans toutes les communes sauf que la cérémonie a eu lieu à Bambilor. Cette dernière a été choisie car elle concentre les vingt deux villages. « La cérémonie a duré trois heures. Elle a regroupé des imams, des étudiants, les conseillers ruraux… Quinze cars ont quitté Sangalkam avec à leur bord des dizaines de personnes venues assister à la manifestation ». Par ailleurs, il a démenti la non implication des autochtones dans la gestion des affaires. «Au moment de votre arrivée, j’étais en réunion de sensibilisation avec le  collectif des étudiants pour un programme agricole et sanitaire ». A Bambilor, comme à Sangalkam, les réalités du terrain sont pareilles.

vendredi 25 avril 2014

Génocide rwandais:Complicité ou regard impuissant de la communauté internationale

Il y a vingt ans, jour pour jour le Génocide Rwandais venait d'être déclenché. Ce fut un massacre organisé sous le regard complice de la communauté internationale. Depuis, on se pose des questions sur la fiabilité de la mémoire collective de l'humanité et les effets pervers d'un contre modèle de communication.

Après le nazisme, une idéologie raciste fondée sur la haine de l'autre
développée par Le chef de guerre, Hitler et qui avait causé le massacre des juifs, la communauté internationale avait dit plus jamais. N'empêche, le Génocide rwandais a eu lieu et est celui le plus meurtrier au monde. Durant des mois, des radios telles que la Radio Télévision des Milles Collines faisaient des émissions propagandistes. A travers leurs programmas, les minorités Tutsis  était traitées de tous les noms (Cafards, traîtres, d'une race inférieure...).
Deux moyens ont été utilisés pour arriver à cette fin : le mensonge et l’utilisation de la chanson et de la caricature.Certains chanteurs populaires à l'instar de Simon Bikindi ont été mobilisés pour « galvaniser les troupes » en puisant dans l’Histoire du Rwanda des éléments mobilisateurs.
Des dessins et caricatures de dessinateurs connus (Dieudonné Muhindo et Damascène Bizimana) ont également été utilisés, dans le but d’humilier les cibles : les Tutsis et les Hutus modérés.. En effet,  entre le 7 et le 15 avril 1994, le maximum d’opposants Hutus et Tutsis ont été méthodiquement tués : le Premier Ministre, le Président du Conseil Economique et Social, les membres du futur Gouvernement de transition, les leaders des Associations de défense des Droits de l’Homme, des journalistes.
Pourtant, ce massacre organisé pouvait être évité. Durant des mois voire des années des actions génocidaires s'étaient rassemblées. La Communauté Internationale ne s'en limitait qu'aux alertes. Ce qui pousse la plupart organisations humanitaires à l'incriminer. 
Le cas de la Centrafrique en est aussi une parfaite illustration. Le responsable des Nations-Unies sur place la France ont été les premiers à parler d'éventuels massacres dans cette partie centrale du continent africain. Ce n'est qu'après un désastre humain que le contingent français est sur place, au moment ou la force africaine en attente (FAA) attendait toujours.

mardi 15 avril 2014

Keur Mbaye Fall: La barrière de tous les dangers

Un « rideau de fer » s’abat sur les deux voies de la nationale 1 à hauteur de Keur Mbaye Fall pour réduire le nombre d’accidents. Un pont qui selon la population, crée plus de soucis qu’il n’en règle. Depuis son érection, les agressions se sont multipliées.

Barrière de Keur Mbaye Fall
Keur Mbaye Fall asphyxié. Une barrière de plus de cinq cents mètres traverse ce village. Elle s’étend du croisement Keur Massar jusqu’à l’entrée de Mbao. Elle est faite d’un ensemble de pièces de métal qui surmonte un mur d’un mètre. Des courbes en fer y sont incrustées. Ce qui rend possible l’escalade. Ismaila Diagne est un adulte. Habillé d’un pantalon Jean et d’un T-shirt orange, il escalade les grilles. Interpelé sur son acte, cet homme avec le « Ndiel[1] » a fait savoir qu’il est impatient et qu’il ne peut pas parcourir des mètres pour aller en face. Au début, « ce rideau de fer » était entièrement fermé. Pour passer d’un coté à l’autre, il fallait faire le tour de la localité. La voix du retour est parallèle à la forêt classique de Mbao. L’absence d’électrification fait que les habitants sont parfois victimes d’agression.   Mais après le mouvement de grogne des populations, des espaces ont été ouverts sur ce mur de toutes les polémiques. Ils permettent à la population d’éviter le contournement qui les expose au « danger ». Babacar Fall est responsable des jeunes de l’Alliance des Force de Progrès (AFP) dans la commune d’arrondissement Mbao-Keur Mbaye Fall. Retrouvé dans une ruelle à quelques mètres de la route, il avait en premier temps refusé de parler en s’introduisant dans une maison. Il avait demandé l’identité de l’organe de presse avant d’accepter l’interview. Selon lui, les populations ne s’indignent pas contre la barrière mais le manque de suivi. « Les autorités nous avez promis d’installer des lampadaires. Mais ces promesses sont restées vaines. De ce fait, les agressions sont devenues monnaies courantes. Car l’autre voie se trouvant du coté de la forêt classique est le point de convergence des malfaiteurs. ».
Deux passerelles surplombent la clôture. Sur la première, on ne trouve  presque pas de passants. Seul, un viel homme gravit difficilement les escaliers avec des temps d’arrêt.  Contrairement à la seconde où on a du mal à se frayer un chemin. L’explication se voit à l’œil nu. Le premier pont est isolé des habitations. Les femmes n’y passent même pas la nuit, sous peine de tomber entre les mains des bandits. Alors que le deuxième est en plein cœur de Keur Mbaye Fall. Un passage glissant y est aménagé pour les handicapés. Ces derniers sont antérieurs à ce mur surmonté de grilles. Ils entrent dans le cadre de la sécurité routière. Il ne se passait pas beaucoup de temps sans qu’une personne soit heurtée par un véhicule.  En décembre 2009, un sitting sur la sécurité routière a été tenu. Des associations  telles qu’And Défar Sunu Gox et ASC Juubo ont saisi la mairie pour la construction de ponceaux. La demande a été satisfaite grâce à « une coopération entre une entreprise italienne et la mairie ». Mais les autochtones continuaient à traverser la route. Pour mettre fin à cette pratique qui mettait en péril la vie des personnes, l’AG Route a érigé cette barrière. Une thèse réfutée par le chef de village, M .Mamadou Pouye. La villa Pouyène est une grande maison. L’architecture différente des appartements dispersés ça et là montre qu’elle est un héritage. D’ailleurs, elle a donné son nom à ce quartier. Le propriétaire Mor Gueye Pouye (décédé) et père du chef de village est le premier à habiter les lieux. Selon M. Pouye, la mise en place de la barrière était une façon de créer un marché. « Elle n’a été ni une demande sociale ni une priorité. Elle nous isole et nous expose à un danger permanent » rouspète t-il. Les propos de Rokhaya Dabo viennent corroborer ceux du chef de village. Un panier sur les hanches, cette vendeuse installée devant une maison avec les murs lézardés, met des jugibes  dans des sachets. Elle nous raconte sa mésaventure du 31 décembre passé. Elle rentrait avec sa fille de la fête du bébé de l’année lorsque deux agresseurs les ont suivies. Elles ont pu s’échapper par les ouvertures de la barrière en chantier. « Cette barrière est source d’insécurité. En plus, elle est un obstacle pour les personnes âgées et les handicapés.  » Conclut-elle.
Les populations avec l’aide du chef du village, ont demandé la mise en place de ralentisseurs pour permettre aux gens de passer par les quelques  ouvertures laissés pour les piétons après de longs mois de protestation.



[1] (Photo de marabout que l’on porte autour du cou) 

mercredi 9 avril 2014

La crise centrafricaine est-elle religieuse?

Il y a un an jour pour jour, les rebelles de la Séléka sous le contrôle de Michel Jotoja, ont chassé le président François Bozizé du pouvoir. Mais, son magistère ne dure pas le temps d'une chandelle. Impuissant face à la situation centrafricaine envenimée par l'entrée en action des Anti ba
L'aéroport de Bangui
lakas, la communauté économique des Etats d'Afrique Centrale lui avait demandé de quitter le pouvoir . Ce mouvement rebelle(les Anti Balakas) désigne les milices d'auto-défense qui sont apparus en 2009 pour lutter contre les coupeurs de routes. Ces derniers ont pris les armes contre les Sélékas qu'ils considèrent comme des musulmans. La première réaction du président Jotoja était d'accuser l'ancien chef de l'Etat d'être derrière les exactions de ce mouvement. Ainsi, la cible principale de ces milices a été les musulmans. Ils sont tués, persécutés, mutilés. Cependant il est judicieux de savoir: pourquoi des gens qui ont toujours habité ensemble en arrivent là? Y a t-ils des hommes politiques dans ce pays qui cherchent à installer le chaos? Qui sont-ils? Dans quel intérêt agissent-ils?
Il est vrai que les musulmans contrôlent le commerce du pays. Mais est ce une raison pour que les Anti Balaka s'en prennent à eux? Selon une Dame joint par radio France Internationale (RFI) le conflit centrafricain n'est pas religieux. "Nous avons toujours habité ensemble. Nous avons eu des amis chretiens comme eux aussi ont eu des amis musulmans. Le problème est d’abords politique. Il y a des hommes politiques nourris par de mauvaises intentions qui veulent déstabiliser le Pays. Pour certains, l'ancien président, François Bozizé est derrière ces exactions. Il utilise les Anti balankas pour un règlement de compte.
Cependant, on peut déduire que la crise centrafricaine a une coloration religieuse, mais, elle ne l'est pas dans sa totalité. L'aspect politique est perceptible à travers la supposition selon laquelle les Sélékas sont composés des militaires tchadiens donc, de musulmans. Sinon, certains politiques se cachent derrière la religion pour défendre leurs intérêts au détriment de ceux de la population centrafricaine. certains parmi eux sont tapis dans l'ombre, d'autres refusent catégoriquement les accusations portées  à leur encontre.

jeudi 27 mars 2014

Bilan d'étape des deux ans du Président Sall: les avis divergent

Nombreux sont les Sénégalais qui se sont prononcés sur le bilan des deux ans du président de la République, Macky Sall à la tête du pays. Mais pouvoir et opposition n'épouse pas la même trompette. La situation est de même chez les citoyens.

photo Macky Sall
"Le bilan du Chef de L'Etat est très satisfaisant", affirme le premier ministre Aminata Touré lors d'une rencontre d'échange et de partage sur le bilan des deux d'exercice du président de la République. Une thèse  qu'elle soutient en évoquant la réduction du prix du loyer, La gratuité des soins des enfants de (0 à 5 ans). Un avis qui n'est pas partagé par y en a marre. Selon son coordonnateur, Fadel Barro les deux ans de M. Macky Sall ne sont pas rassurants. Même son de cloche du côté de l'opposition qui estime que le président est impuissant. Sauf que certains parmi eux à l'instar de Babacar Gueye relativise en évoquant quelques resultats positifs. Selon ce dernier, malgré sa volonté de redresser le pays, il tâtonne.


lundi 24 mars 2014

La Cabane d'une malade mentale

Une malade mentale, d'origine étrangère a construit une "maison" à la cité Mbao Ville Neuve pour y habiter avec ses deux enfants. Les sapeurs pompiers alertés sont venus faire le constat. Ils en ont conclu de la laisser sur place tant qu'elle n'est pas violente. Et la situation des enfants dans tout ça?

Cabane de la malade mentale
La maison que vous voyez sur cette article a été confectionnée par une malade mentale venue de la sous région. Un taudis qu'elle a fait de ses propres mains. "D'habitude elle venait ramasser le reste du ciment qu'on laissait sur place. On la chassait car on pensait qu'elle casserait nos briques. Mais quand on a vu qu'elle en servait pour construire cette forme de chambre que voyez là, on était à la fois ébahi et indulgent", livre ce chef de chantier.  Elle y habite avec ses deux enfants: une fille âgée environs de six ans et d'un garçon de deux ans à peu près. Selon un employé de la UCBS (united contactors and builders Sénégal) sur place, la dame expose à la fraîcheur de la matinée son garçon qui, dès fois est torche nue. Selon lui, les habitants des environs ont appelés les sapeurs pompiers pour qu'ils trouvent une solution à la situation. Les gardiens de cette même société ont affirmé d'avoir chassé la nuit  un homme qui épier le déficit mental. Jusqu'au moment où nous vous parlons elle y demeure avec ses petits. Le pays d'où elle vient, son nom etc
restent encore inconnus.

mercredi 5 mars 2014

Retour de la Guère Froide: les deux blocs, l'Est et l'Ouest se ressuscitent

Bruits de bottes, menaces, intimidations, surenchères. De là à comparer l'Ukraine à la Tchécoslovaquie de 1968 ou à la Hongrie de 1956, un pas que certains pays franchissent allègrement.  Sauf que cette fois-ci les Etats-Unis et l'Europe ne sont pas restés sourds à l'envahissement de Crimé par la Russie.

Quand Washington tourne le dos à Moscou
Après les menaces brandies par  l'Union Européenne, les Etats-unis ont coupé cours à leur relations diplomatiques et économiques avec la Russie.Selon Washington, la Russie cherche un prétexte pour intervenir en Russie. Ainsi, Barak Obama met en doute les propos du Président russe, Vladimir Poutin consistant à nier la présence de son armée en Russie.Le Congrès Américain est entrain de préparer un nouveau train de sanctions. Ainsi, Washington a décidé d'isoler économiquement Moscou. Certains autorités russes ont vu leurs biens gelés dans  des banques américaines. Mais l'Europe n'est pas prête à s'engager dans cette guerre économique car 40% des échanges commerciaux européens se font avec la Fédération de Russie. En plus de cela, 15% de sa production en pétrole lui vient de cette partie Est de l'Europe. En attendant, Elle met en avant la résolution Diplomatique. Même si elle a avancé des menaces,
elles tardent à se concrétiser. 

vendredi 28 février 2014

La Bonne Gouvernance, une réponse au terrorisme

Le centre d'études des sciences et techniques de l'information (Cesti) a reçu ce jeudi 27 février,  la visite de M. Nicholas Kralev, jounaliste américain, expert en diplomatie et en montage des affaires. Il a estimé que la bonne gouvernance est un moyen d'endiguer les menaces terroristes.

En chemise blanche, M. Nicholas Kralev
"La bonne gouvernance, c'est d'offrir à ses populationss les services de base (l'eau, l'électricité, l'emploi).Mais aussi c'est le respect des droits de l'homme", défend M. Klalev.Selon lui, pour lutter contre le fait que des jeunes rejoignent des organisations terroristes, il faut les mettre à l'abri de la pauvreté. Ainsi tous les experts en terrorisme se sont mis d'accord sur une chose. La principale raison qui les pousse à s'engager dans des actes terroristes est d'ordre économique " La diplomatie américaine essaye  à travers le monde de persuader les pays à appliquer la bonne gouvernance", renchérit-t-il. Il a donné à l'accasion l'exemple du Singappour qui n'est pas un pays démocratique mais dont personne ne peut douter de sa bonne gestion économique. " Dans ce pays c'est le système du parti unique. Mais c'est l'une des meilleures gouvernances au monde. La crossance économique y est très élévée et l'économie est unanime". C'est pourquoi l'administration Bush quand il a voulu y imposer la démocratie, a reçu des critiques de la part d'experts, a-t-il fait savoir. Le contre exemple qu'il a pris est celui du Mali. Pour lui la situation au nord de ce pays n'est que le resultat de l'exclusion des populations. La conséquence est visible, ces dernières o
nt collaboré avec ces organisations terroristes associées à Al quaïda au Maghreb islamique.

lundi 24 février 2014

"En Casamance, ce n'est pas la culture qui est à l'origine des conflits foncier"s mais sa négation", Jean Claude Marut

photo de M. Marut
"En Casamance, ce n'est pas la culture qui est à l'origine des conflits foncier"s mais sa négation, a déclaré Jean Claude Marut, chercheur associé des laboratoires du monde en Afrique. C'était à l’occasion du carrefour d'actualité organisé ce mercredi 19 décembre à la case foyer du centre d'étude des sciences et techniques de l'information (cesti). Le thème de la manifestation a porté sur la question foncière dans le conflit casamançais. 
Selon M. Marut, ce conflit a une double lecture:
Une lecture culturaliste qui s'explique par une attribution clientéliste de terres par l'Etat au détriment des populations.
Une lecture politique qui est l'instrumentalisation de ces dernières pour l'autonomie pour les moins radicaux et l'indépendance. A côté de ces deux critères il y a aussi des raisons spécifiques telles que: l'inversion des flux migratoires, le retour d'exil des populations qui avaient fuit les zones de conflit.
Parallèlement, la commune avait procédé à des lotissements de terrains. Pour contraindre ces problèmes fonciers, l'Etat fait intervenir la loi sur le domaine national. C'est à dire toutes les terres sans immatriculation appartiennent à l'Etat. La réponse des autochtones ne vas tarder. On assiste à des manifestations mêmes si c'était à caractère pacifique. Cependant, le gouvernement avait commis l'erreur d'utiliser la force pour endiguer cette contestation. Désormais, les ruraux se livrent à des actes de violences en détruisant des édifices publiques. Dans ce contexte est née l’initiative de Labbé Diamékoun Senghor axée sur le nationalisme. Elle sera récupérer par la suite par Krumah Sané qui devient le chef du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). C'est le début de ce conflit armé qui a duré plus de trente ans et dont la réponse n'a pas encore été trouvée.  

mercredi 19 février 2014

Conflit générationnel autour de la terre à Fanaye

Conflit générationnel autour de la terre à Fanaye
Les vieux et les jeunes à Fanaye (communauté rurale située à Dagana), n’ont pas la même vision dans la gestion de la terre. Ces derniers sont favorables à l’agrobusiness car il est générateur d’emplois. A coté il ya les agriculteurs qui conçoivent que la terre doit revenir à ceux qui l’exploitent.

Les litiges fonciers à Fanaye n’ont pas encore connu leur épilogue. Ce conflit d’intérêt est à caractère générationnel. Selon ce jeune tailleur couvert sous l’anonymat, les vieux sont à l’origine des affrontements qui ont opposé l’ancien président de la communauté rurale, Karas KANE et les villageois. « Je faisais partie de ce projet de Sen Huile Sen Ethanol. Je ménageais huit (8) groupes de dix ouvriers et chacun d’eux gagnait 4 000f par jour », a-t-il ajouté. Mais, à cause des deux tendances au sein du parti démocratique sénégalais au pouvoir à l’époque, ils ont sacrifié la vie de plusieurs pères de famille, dénonce ce tailleur. Ils ont monté les populations contre M. KANE en leur disant qu’il voulait spolier leurs terres.
Les deux tendances au sein du PDS
Au sein du parti, il existait deux tendances qui ne parlaient pas la « même langue ». L’une était favorable au PCR, et l’autre composée « essentiellement de vieux » qui contrecarraient les actes posés par ce dernier. Et comme c’est M. karass KANE qui avait introduit le projet au village, cette tendance ne pouvait qu’être sceptique souligne t-il toujours.
Par contre, selon cet agriculteur et ancien photographe, Moustapha Ndiaye « donner ces 20 000 ha à ces italiens d’Outre-mer est une nouvelle domination ». D’autres interrogés sur ce problème n’ont pas voulu se prononcer. Sauf cette vendeuse de légumes qui nous a demandé de ne pas « réveiller le Satan ».
«Des familles s’étaient disloquées. Comme nous nous sommes réconciliées, nous ne voudrions plus revenir sur cette histoire. Même le Chef de famille avait décliné notre demande de le rencontrer sous prétexte qu’il était sorti du village », a-t-elle expliqué.

Ce litige foncier portant sur cent mille hectares que le PCR avait octroyé à l’entreprise Sen Huile Sen Ethanol avait suscité des affrontements. Ils ont fait deux morts et deux blessés dans cette communauté rurale.     

samedi 15 février 2014

Hélène Harley, une voix forte et décidée à la diction qui accroche

L'Unesco-Breda a remis un cadeau symbolique à Hélène halley, première femme journaliste de radio au Sénégal. C'était à l'occasion de la journée mondiale de la radio célébrée ce jeudi 13 février.

Le portrait de cette belle voix sénégalaise a été faite à travers une projection de film de sept minutes. Il relate sa trajectoire professionnelle à la l'office de la radio télévision sénégalaise (ORTS) ses rapports avec le président Senghor et ses amis et collègues d'ancienne promotion. Ces derniers lui ont rendu un vibrant hommage. Ainsi, Ahmet Bachir Kounta, ancien journaliste de l'ORTS et de la RTS la qualifie d'une voix forte et décidée à la diction qui accroche au bout du fil.
Par ailleurs, Mme. Harley a exprimé sa fierté de retrouvé ses anciens amis. Elle a aussi remercier vivement la directrice régionale de l'Unesco, Mme. Thérèse Ann Ndong-Jatta et à l'assistance. Elle a indiqué en même temps aux jeunes journalistes que la seule viatique à offrir et le sésame qui va ailleurs sont la probité intellectuelle et le travail. 

lundi 10 février 2014

L'audit physique et biométrique: un projet ambitieux pour la maîtrise des effectifs du personnels de l'Etat

les étudiants du cesti à l'ADIE
Dans le cadre de la bonne gouvernance, les autorités du Sénégal ont mis en place l'Agence de l'Informatique de l'Etat (ADIE). Elle oeuvre pour une amélioration de la gestion du personnel de l'Etat. L'audit physique et biométrique s'inscrit dans cette même lancée.
Le Directeur des études et de l’ingénierie de cette structure, Ma Yoro Diagne est revenu ce mardi, sur l'audit physique et biométrique qui fait  actuellement partie des sujets à controverse. A ce propos il estime que ces deux paramètres ont permis de mettre en terme  la pratique qui consistait à recevoir son salaire sans exercer. "L'audit physique et biométrique a permis de retracer sur un système informatique quels sont les habilitations, les compétences et les salaires des fonctionnaires sénégalais". En même temps, M. Diagne a annoncé la création d'éventuelles cartes biométriques pour les travailleurs de l'Etat. De ce fait, il sera impossible à un particulier d'introduire les entreprises sans son badge .Tout ce travail informatisé permettra de connaître "Qui est où"? "Qui fait Quoi"? 
A ce qui concerne la question des 12 000 fonctionnaires dont les salaires ont été bloqués, M. Diagne réfute toute défaillance du système. Et explique qu'ils avaient juste bloqué certains salaires car ces fonctionnaires étaient supposés  ne pas être réguliers. Mais, quand ils ont apporté les documents nécessaires on a mis leur argent en disposition. Il a précisé qu'ensuite une nouvelle commission composée de ressources restreintes a été mise en place pour vérifier à nouveau le premier audit. Elle a permis de stabiliser la situation. "De ce fait, des personnes sont passés du panier vert au panier jaune ou du panier rouge au panier vert.''   

mercredi 5 février 2014

La CDP, en cheval de bataille contre l’utilisation abusive des données à caractères personnels

Pour lutter contre l’utilisation abusive des données à caractères personnels, le Sénégal a mis en place la loi du 25 janvier 2008 qui s’inscrit sur cette lancée. Mais elle ne sera effective qu’avec la création de la commission de la protection des données en 2010, qui au- delà des sanctions pécuniaires, peut soumettre en cas d’abus le dossier au juge d’inscription.


« Les informations conservés sont collectées et vendus par des entreprises privées », M. Mouhamadou Lô, Directeur général de la CDP. Ce qui constitue un risque sur la vie et l’intimité des personnes. Cause pour laquelle, la CDP protège ces derniers pour que les cybercriminels ne soient pas à mesure de les voler. Il précise que la protection ne se limite pas seulement au numérique mais aussi au support papier. Elle concerne autant les entreprises privées que le domaine étatique. Parallèlement au directeur de cette structure, Mme Niang, chargée des affaires juridiques et des contentieux est revenue sur les défis et les enjeux de la structures. Parmi les enjeux, il y a la protection des citoyens contre les abus sur les données privées et les infractions, la promotion de la culture de transparence, respect des formalités préalables entre autres. Les enjeux socioéconomiques qui résultent de cette sécurité numérique sont la confiance des investisseurs, du pouvoir public et des particuliers qui voient que derrière leurs données, il y a un régulateur qui veillent à leur protection. Mais aussi des professeurs qui se sentent accompagnés dans le traitement de l’information. Par rapport au cas de Snowden, elle a précisé que le risque zéro n’existe pas mais plutôt le sentiment. Pou dire que nul n’est à l’abri de la cybercriminalité. « Seul nous même (personne elle-même) pouvons assurer notre sécurité). Par ailleurs, il faut préciser qu’en matière de protection de données le Sénégal n’est pas un mauvais élève. Il est certes derrière le Cap-Vert, Burkina Fasso, Îles-Maurices mais est avance sur le reste de la sous-région. La protection des données à caractères personnels est assurée par l’article 12 de la charte des droits de l’homme et 68 autorités au niveau mondial veille à cette dernière.

mercredi 29 janvier 2014

L'UGPR Dagana,un Gie au service de la femme

La présidente de l’union des groupements partenaires du Radi de Dagana (UGPR), Awa Ladiane est revenue sur les objectifs de ce Gie. Cependant, elle a fait part aussi des limites de ce dernier.

Depuis quand remonte le soutient du Radi aux groupements des femmes ?
Le réseau africain pour le développement intégré (Radi) nous accompagne depuis 1995. Il nous assigné des objectifs que nous nous efforçons d’accomplir.
Quels sont ces objectifs ?
Ces objectifs sont multiples. Et parmi eux on peut citer
La sensibilisation des femmes pour leur permettre d’avoir des certificats de mariage, de déclarer leurs enfants à la naissance afin de les envoyer à l’école. Elle fait aussi une plaidoirie pour l’accès des femmes à la terre etc. Au niveau de Dagana nous sommes 22 groupements. Chacun a à sa tête une animatrice. Chaque animatrice est chargée de sensibiliser son groupe.
Quelles sont les conditions qui ont précédé la création de votre union ?
Au paravent, les femmes n’avaient pas accès à la terre car la coutume leur défavorisait  au profil des hommes. Sa mission première était de rester à la maison. Pire elles ne bénéficiaient pas d’indemnités au divorce. Car elles étaient dépourvues de certificats de mariage. Leurs enfants n’étaient pas déclarés à la naissance. Pour mettre en terme cette situation nous nous sommes engagées pour faire la plaidoirie des femmes.
Quelles sont concrètement vos réalisations ?
Elles sont notables. Jadis, on entreprenait des engagements sans pour autant qu’il ait des retombées. Mais avec la formation des femmes par l’UGPR elles savent comment accéder à la terre. Et une fois qu’elles l’ont, qu’est ce qu’il faut en faire. Sans oublier la prise en conscience des femmes sur l’importance de l’acte de mariage et de naissance.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrer dans l’accomplissement de votre mission ?

Le problème majeur est la difficulté de rassembler les femmes. Ces dernières rassemblées ne veulent pas qu’on les prend en photos car elles prétendent qu’on va les vendre à l’extérieur. Certains disent que nous profitons de leur situation. Le financement fait également défaut.

jeudi 16 janvier 2014

Un an après l'attaque d'In Aménas, Wallid Berrissoul revient sur les événements.


Votre livre s’ouvre par le témoignage de Murielle Ravey. C’est une infirmière française qui était la seule femme expatriée à travailler ce jour-là sur le site d’In Amenas. Elle a survécu parce qu’elle s’est cachée dans un bureau avec trois autres expatriés. Rester, fuir, pendant vingt-cinq heures, pendant toute une nuit, elle se dispute avec ses compagnons, elle est dans l’angoisse. C’est vraiment terrible.
Site d'In Aménas

Walid Berrissoul : Effectivement. Ce qui est terrible, c’est surtout le fait d’être face à un ennemi qui est invisible. Il est là théoriquement. Elle sait en plus que cet ennemi la cible, elle, particulièrement en tant qu’expatriée, mais surtout en tant que Française. On est cinq jours après le début de l’opération Serval au Mali et ça c’est quelque chose qu’elle a parfaitement à l’esprit. Et face à cet ennemi invisible, elle essaie de se cacher, elle essaie en fait d’agir et de ne jamais se mettre à se prostrer. On voit bien que certains des personnages ont, eux, beaucoup plus subi l’attaque.téléphone portable pour communiquer avec l’extérieur parce que c’est essentiel...
Effectivement c’est essentiel, avec des dilemmes à certains moments. A un moment donné, elle essaie d’envoyer un mail et elle se dit, « non je ne vais pas le faire parce que peut-être qu'ils nous surveillent etc… »
Et peut-être que les terroristes peuvent nous repérer avec le mail que je vais envoyer...
Voilà. Les Algériens avec qui elle s’est retrouvée ont été d’un rôle absolument capital parce que c’est eux qui vont permettre justement cette évasion. Car c’est bien d'une évasion dont on parle.
Oui parce qu’en plus de ces quatre expatriés, il y a des Algériens qui ne sont pas aussi menacés par les terroristes puisqu’ils sont musulmans. Et grâce à ces Algériens, ils vont pouvoir s’extraire en groupe et aller au devant de l’armée avec un drapeau blanc pour ne pas être pris pour des terroristes et être tués eux-mêmes.
C’est d’ailleurs le moment le plus tendu pour elle. Le moment où elle s’est dit : « C’est quitte ou double ».
Ce qui est troublant dans votre livre, c’est qu’on y apprend que la sécurité du site était très défaillante ?
Effectivement, [une sécurité défaillante] alors que In Amenas est le troisième site de production gazier d’Algérie, que pour accéder au site, il faut l’équivalent d’un deuxième visa dans une zone qui est une zone militaire. Quand j’ai fait mon enquête, je me suis aperçu que pendant une période de plusieurs mois avant l’attaque, il y a eu une grève très dure qui a totalement dégradé le climat.
Une grève des employés algériens ?
Une grève des employés algériens pour des histoires de statut et de politique salariale de l’entreprise publique Sonatrach. Parmi ces grévistes, il y avait des Touaregs, des chauffeurs touaregs, donc des locaux, avec derrière cette revendication de la population locale qui aimerait avoir accès aux emplois générés par le pétrole et par le gaz.
Donc ces chauffeurs touaregs se mettent en grève, et en grève de la faim surtout. Il y a un épisode très précis qui révèle une lacune de sécurité. C’est le 27 novembre, on est un peu moins de deux mois avant l’attaque d’In Amenas, où les familles des grévistes de la faim viennent sur le site : des femmes, des enfants, des personnes âgées. A priori rien de dangereux sauf que pour les responsables de la sécurité d’In Amenas, c’est une brèche dans la sécurité puisqu’ils ne sont pas censés y entrer et que les gendarmes les y autorisent.
Est-ce qu’on a la preuve aujourd’hui qu’il y avait des complices à l’intérieur de la place ?
Il y a eu au moins une arrestation, d’après l’enquête algérienne, à laquelle on a assez peu accès. Il y a eu au moins une arrestation d’un chauffeur-livreur, une personne qui aurait donné des informations à ce qui deviendra le commando d’In Amenas. Par ailleurs, les terroristes, c’est comme s'ils étaient chez eux. Ils arrivent et ils savent exactement où aller, ils savent exactement qui attraper. Ce jour-là, ils arrivent directement dans l’espace VIP où sont hébergés des hautes personnalités de BP ou de Statoil, l’entreprise norvégienne, qui viennent pour des visites d’affaires. Et c’est le premier bâtiment que les terroristes investissent.
Le lendemain de l’attaque terroriste, l’armée algérienne donne l’assaut et tire sur un convoi de plusieurs véhicules conduits par des jihadistes qui veulent déplacer les otages. Et là, c’est le bain de sang.
C’est l’épisode le plus meurtrier de cette crise des otages d’In Amenas, qui dure quatre jours. Sur comment les otages ont été tués, c’est toujours le flou le plus total un an après. Je me suis concentré sur la victime française qui s’appelle Yann Desjeux, qui était le numéro deux de la sécurité sur le site. Il est mort de neuf balles de kalachnikov dans le corps. La kalachnikov est l’arme qui était à la fois utilisée par les terroristes et par l’armée algérienne. Il était attaché poignet à poignet, menotté au chef du commando qui était la cible prioritaire des soldats algériens.
Le commando de terroristes appartenait au mouvement des « signataires par le sang » de Mokhtar Belmokhtar. Ces hommes voulaient mourir en donnant la mort. Est-ce que l’armée algérienne avait une autre solution que de donner l’assaut ?
Ils disent que non, il n’y avait pas d’autres solutions face à la détermination suicidaire de ce commando qui a vraiment été conçu comme ça. Son but, c’est de mener des actions kamikazes. On est dans quelque chose de beaucoup plus extrémiste. La ligne de l'armée algérienne, de toute façon,  c’est de ne pas négocier. A partir de là, on a du mal à imaginer quelle autre option malheureusement aurait pu s’offrir à eux.
Trois membres du commando terroriste ont survécu. Vont-ils être jugés en Algérie ? Et est-ce que les magistrats japonais, britanniques ou français pourront avoir accès aux dossiers des juges algériens ?
Sur les trois terroristes survivant du commando, d’après mes informations, le parquet français a pu obtenir les PV d’audition, ce qui est un élément suffisamment important pour qu’une enquête préliminaire se transforme en instruction. C’est le cas depuis quelques jours maintenant. Trois juges ont été désignés et c’est ce qui va permettre d’avancer.
Dont le juge Trévidic ?
Dont le juge Trévidic. Après ça n’a pas été une coopération directe avec l’Algérie, c’est-à-dire que l’Algérie avait ses [propres] pièces. Elle les a données au FBI américain qui par ailleurs enquête sur la mort de Christopher Stevens, l’ambassadeur en Libye. Il y avait sans doute un lien entre certains éléments d’In Amenas et ceux de Benghazi. Les Etats-Unis ont donc fait ce rapprochement et ont demandé à l’Algérie, qui a été plus coopérative qu’avec la France, afin d'avoir ces éléments. Et c’est comme ça que la France a pu les récupérer. Dans la relation directe entre la France et l’Algérie, pour le moment, il y a eu deux demandes d’entraide judiciaire qui sont restées sans réponse.
Est-ce que ce drame a servi de leçon en Algérie ? Est-ce que les sites gaziers et pétroliers sont maintenant mieux sécurisés ?
Il semble que oui. En tout cas, maintenant, ce qu’il manque, ce sont les expatriés sur ce site, qui a un défaut majeur, c’est qu’il est à 80 kilomètres de la frontière libyenne. On peut comprendre que ça fasse hésiter les compagnies étrangères.(RFI)