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photo de M. Marut |
"En Casamance, ce n'est pas la culture qui est à l'origine des conflits foncier"s mais sa négation, a déclaré Jean Claude Marut, chercheur associé des laboratoires du monde en Afrique. C'était à l’occasion du carrefour d'actualité organisé ce mercredi 19 décembre à la case foyer du centre d'étude des sciences et techniques de l'information (cesti). Le thème de la manifestation a porté sur la question foncière dans le conflit casamançais.
Selon M. Marut, ce conflit a une double lecture:
Une lecture culturaliste qui s'explique par une attribution clientéliste de terres par l'Etat au détriment des populations.
Une lecture politique qui est l'instrumentalisation de ces dernières pour l'autonomie pour les moins radicaux et l'indépendance. A côté de ces deux critères il y a aussi des raisons spécifiques telles que: l'inversion des flux migratoires, le retour d'exil des populations qui avaient fuit les zones de conflit.
Parallèlement, la commune avait procédé à des lotissements de terrains. Pour contraindre ces problèmes fonciers, l'Etat fait intervenir la loi sur le domaine national. C'est à dire toutes les terres sans immatriculation appartiennent à l'Etat. La réponse des autochtones ne vas tarder. On assiste à des manifestations mêmes si c'était à caractère pacifique. Cependant, le gouvernement avait commis l'erreur d'utiliser la force pour endiguer cette contestation. Désormais, les ruraux se livrent à des actes de violences en détruisant des édifices publiques. Dans ce contexte est née l’initiative de Labbé Diamékoun Senghor axée sur le nationalisme. Elle sera récupérer par la suite par Krumah Sané qui devient le chef du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC). C'est le début de ce conflit armé qui a duré plus de trente ans et dont la réponse n'a pas encore été trouvée.
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