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Sangalkam comme la plupart des collectivités locales est confrontée à des litiges fonciers.Ces derniers résultent d’une part, du découpage administratif qui a fait de cette ex communauté rurale, une commune répartie actuellement en quatre communautés rurales (Sangalkam, Diahkaye-Niacourab, Bambilore et Niaga-Tivaoune Peul). Mais ce découpage n’a pas tenu compte de la délimitation physique de la localité malgré le décret de délimitation. Ce qui fait que d’une collectivité locale à une autre on peine à reconnaitre les frontières. Par exemple Entre la communauté rurale de Mbambilor et la commune de Sangakam, on ne sait pas exactement où se limite la seconde et où commence la première. La situation est pareille entre la communauté rurale Niaga-Tivaoune Peul et Sangalkam, Bambilor et Rufisque. D’autre part, il y'a des problèmes entre particuliers car avec la création de la communauté rurale de Sangalkam en 1972, les présidents de communautés rurales ont délivré des terrains sans plan cadastral. En effet, une personne peut élargir son terrain sur celui d’un autre puisque celui-ci n’a pas été défini par un géomètre.
Certains citoyens perdent également leurs terres à la suite d'un prêt. Quelques années après, les bénéficiaires revendiquent la paternité des terres. Ils obtiennent gain de cause aux yeux de la loi car c’est eux qui les exploitent (selon la loi sur le domaine national la terre appartient à ceux qui l’exploitent).
Pour y remédier le président de la délégation spéciale, Omar Gueye junior précise qu’ils ont sollicité l’arbitrage des autorités administratives notamment le préfet. Par rapport à l’acte 3 de la décentralisation Mr Guèye soutient que cette réforme a été bien accueillie par la population. Selon lui, certains étaient réticents au début mais grâce à la caravane de sensibilisation, le ministre et certains spécialistes ont confirmé que le gouvernement va donner aux ruraux la prérogative de gérer leurs terres. Il précise par ailleurs qu’en visitant lui-même certains textes de cet acte, il s’est rendu compte que c’est la forme qui change mais le contenu reste le même.
Sur la question du « droit coutumier » le président de la délégation spéciale soutient qu’on ne peut pas enlever à quelqu’un des terres que ces arrières grands parents ont occupées, il y a des décennies. Il cite lexemple du domaine de Berthin, ce blanc à qui l’ancien régime avait octroyé un lopin de terre au détriment des populations car ces héritiers avaient un droit coutumier sur cette terre. Il prône la disparition du domaine national pour que la population puisse reprendre les terrains de leurs ancêtres. Si l’on en croit Mr Guèye, cette commune va revenir à l’orthodoxie aux élections locales prochaines en ayant un maire et non pas un président d’une délégation spéciale. Mais le découpage sera maintenu car « certains conseillers du président lui ont fait savoir que la loi ne permet pas de revenir sur cette décision ». Pour rappel, des violences ayant coûté la vie au jeune Malick Ba ont émaillées ce découpage administratif.
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