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vendredi 27 décembre 2013

Les étudiants n’écartent pas une année « blanche »

Les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont effectué une marche « rouge » ce jeudi pour s’opposer aux réformes prises par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane. Ils comptent aller vers une étape supérieure si le ministre campe sur sa décision.

Les étudiants ont répondu massivement à la marche organisée pour montrer leur désaccord sur les réformes universitaires prises par le ministre  de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mary Teuw Niane. Selon Abdoulaye Mané, coordonnateur du Mouvement des élèves et étudiants de la convergence démocratique Bokk Guiss Guiss, l’objectif de cette marche est de combattre l’augmentation des frais d’inscription,  la suppression de la généralisation des bourses, l’installation  d’une police universitaire. « Nous ne sommes pas contre la hausse des frais d’inscription mais nous voulons qu’ils soient graduels. » a-t-il précisé. Il juge contradictoire le fait que l’Etat offre des bourses sociales à des familles diminues pour ensuite demander à leurs enfants de s’inscrire à 25000 Fr ou plus. Les étudiants proposent un montant de 15.000 Fr pour le premier cycle, 30.000 Fr pour le deuxième cycle et 60.000 Fr pour le DEA.
Par rapport à la suppression de la généralisation des bourses, les étudiants sont catégoriques. « Il est impensable de revenir là-dessus vu que c’est un acquis. Des étudiants comme Balla Gaye ont laissé leur vie pour défendre cette cause, c’est un droit acquis et nous n’allons pas revenir en arrière » continue notre interlocuteur.
Par ailleurs, ils ont rencontré hier le ministre à qui ils ont remis un mémorandum mais ce dernier refuse de revenir sur sa décision. De ce fait, les étudiants ont décidé d’aller vers une étape supérieure et n’écartent même pas une « année blanche ». « Si l’Etat persiste, vous savez que les étudiants détiennent un grand moyen de pression. Nous allons bloquer le système éducatif » a laissé entendre Bara Ndiaye, membre du collectif des étudiants. Compte tenu de la situation, ils ont décidé de rencontrer les autorités religieuses pour mettre la pression sur les autorités.  En attendant de voir leurs préoccupations prises en compte, les étudiants comptent jouer leur dernière carte, «  la semaine noire ». Une activité qui va se réaliser dans les jours à venir dans tout le territoire national.



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