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jeudi 24 juillet 2014

Cascade sur Gaza

conflit israélo-palestinien


il n'existe pas mille solutions. La seule piste de résolution est la reconnaissance mutuelle des deux pays.


Les bombardements sur Gaza sont inacceptables. mais il est judicieux de préciser que le comportement du Hamas est irresponsable. Comment peut-on lancer des roquettes et ensuite aller se réfugier au sein d'une population vulnérable composée de femmes et d'enfants. Si le Hamas veut jouer vraiment les héros, il n'a qu' à faire face à l'armée israélien enfin d'éviter une mort incessante de ses populations.


On dénonce justement les actes barbares des israéliens, oubliant que ce dernier est victime de l'histoire.Ce pays en se rappelant de la Shoah, ne peut pas parler le même le langage avec un groupe qui milite pour sa disparition ou son exil.



Par ailleurs, il faut que certains cessent de centrer ce débat sur la religion. Il s'agit plus d'un conflit d'intérêts. Même si l'Etat hébreux arrivait à disparaître ce qui est impossible, le Hamas en tant que mouvement radical s’en prendrait aux Palestiniens modérés. Aussi, il ne faut pas oublier La Palestine n'est pas seulement musulmane et que Israël n'est pas seulement juif.

mercredi 9 juillet 2014

Atelier de teinturerie de Ndem: Avec le bogolan, habillez- vous ˝biő




Pour s’habiller chic et local à Ndem, il n’y a pas mieux que le bogolan. Cette teinture naturelle n’a aucun impact négatif sur la santé, encore moins sur l’environnement.

Une femme qui travaille à l'atelier de teinture
Les pans du boubou relevés,  une teinturière du Centre artisanal Mame Samba de Ndem puise de l’eau chaude dans une marmite placée sur le feu. Elle la verse dans une des baignoires alignées tout au long de ce petit espace carrelé. Elle est secondée par une autre femme qui agite l’eau à l’aide d’un balai pour dissoudre le produit en poudre. Dans cette atmosphère, deux enfants pointent leurs regards sur l’horizon où se propage une vague de fumée. Pourtant, dans l’atelier de teinturerie, la présence des tout-petits est formellement interdite. Les produits chimiques sont néfastes à la santé.
Awa Diong est la mère de l’un des garçons. Elle est consciente du danger qui guette son petit mais elle n’a personne à qui le confier. « Les conséquences de la teinture chimique sont désastreuses. Même nous, les adultes, nous avons des douleurs de poitrine, des démangeaisons et des troubles visuels », se désole-t-elle. Malgré ces risques, les ouvrières n’ont pas mis leurs masques. Le peu qu’elles essayent de faire c’est porter leurs gants pour ne pas se brûler les mains. Mme Diong, révèle que les teinturiers disposaient de bottes mais que depuis quelques années, ils n’en ont plus. En plus, les eaux déversées sur le sol, après usage, polluent énormément les lieux.
Parallèlement à la teinture chimique, il existe la teinture bogolan qui est obtenue à partir d’une infusion de feuilles de plantes  ˝joss˝ et ˝ngejan˝. Mohamed Fall est le responsable de l’atelier bogolan. Avec l’aide des femmes du personnel, il é compose le mélange et obtient un bain jaunâtre dans lequel les femmes trempent  des tissus blancs. Etalés sur une ligne, ils sont, quelques minutes après, réintroduits dans l’eau colorée.
Ce type de teinture est fait en général sous commande.
M. Fall indique que cela rapporte plus d’argent et permet de réaliser plus de ventes à l’étranger. « Par exemple, un châle teint au bogolan est vendu à 4 000 francs C FA alors que celui teint à la chimie coûte 3 000 f », ajoute-il. Sur le plan sanitaire, ce bogolan ne  présente aucun danger car elle est dépourvue de toute substance chimique. Dans l’atelier, travaillent une cinquantaine de personnes dont deux hommes. Elles sont rémunérées par jour.

Marame Coumba Seck


Cheikh Anta Diop, Si proche, si méconnu

Cheikh Anta Diop
« L’Egypte antique est nègre ». Cette phrase est de l’éminent intellectuel sénégalais, Cheikh Anta Diop. A travers cette thèse, cet homme qui ramait à contre-courant de la communauté scientifique de l’époque avait suscité un tollé sur le plan international. Son nom avait, en effet, dépassé nos frontières. Pourtant, chez lui, il est méconnu par bon nombre de jeunes, même dans son village natal où il repose depuis 1987.

Une cour immense, sans même un arbre où les élèves peuvent s’abriter, des classes qui sont au nombre de quatre, des toilettes bien propres, voilà le décor de l’école élémentaire de Thièyetou. Dans cette zone de Bambey, une rubrique dans l’enseignement primaire  est consacrée aux figures historiques de Chaque village. A Thièyetou, elle s’adresse à Cheikh Anta Diop dont le mausolée se trouve sur la place centrale appelée pinthie en wolof. La classe de CM1 a un effectif pléthorique. Les élèves sont au nombre de 100, répartis en quatre rangées. Ils s’assoient à  six par table. A notre arrivée, ils se lèvent brusquement pour lancer ce « Bonjour, Monsieur, bonjour Madame ! » qui est sorti de la bouche de tout écolier, au cycle primaire. Ils en savent très peu sur cette figure emblématique.
Pour l’instant, ils ne connaissent que sa date et son lieu de naissance, le nom de sa mère et celui de son père. Mais, les enseignants approfondiront leurs connaissances dans les classes suivantes. Moustapha Kane, un élève de la classe est très brillant. Ce garçon  est en avance sur ses camarades. Que sait-il de plus sur Cheikh Anta Diop, à part ce qu’il a déjà appris en Classe ? Il lève audacieusement le doigt contrairement aux autres pour répondre : « C’était un grand savant et un professeur ». En dehors de leurs maîtres, personne, au village, ne leur parle de lui, même pas leurs parents.
Ce volet du programme scolaire local  est très judicieux car certains enseignants, n’ont connu l’histoire du grand homme qu’à leur arrivée dans cette école de Thièyetou, son village natal. « Nous puisons notre documentation dans le mausolée où des documents sont mis à la disposition des visiteurs. Nous  mettrons ensuite cette connaissance à la portée des élèves », avoue l’un d’eux.
Au-delà de la journée de commémoration organisée tous les 7 février, aucune autre activité, qu’elle soit culturelle ou religieuse, n’est dédiée à Cheikh Anta Diop. Par ailleurs, cette école est très pauvre en matériels didactiques. Elle ne reçoit aucune aide au nom de Professeur qui a consacré sa plume à la défense de l’identité de l’Afrique. Pourtant, des personnalités de tous les horizons (Américains, Français, Camerounais, etc.) y viennent pour visiter son mausolée ou recueillir des témoignages auprès de la population. Ses enfants, selon certains habitants, s’intéressent plus au volet sanitaire qu’à celui de l’éducation. Est-il acceptable que le village d’un des plus grands intellectuels de l’Afrique, notamment du pays, soit aussi en retard sur le plan  éducatif ?

Marame Coumba Seck




Aminata kamara, ni d’ici ni d’ailleurs

Franco- Sénégalaise, Aminata Kamara  est la coordonnatrice du projet de modernisation du village de Ndem. Une initiative locale qui, depuis 2013, a pour objectif d’améliorer le quotidien des villageois. En cet après-midi, Aminata, dans une robe en wax, souffre de la chaleur qui s’est abattue sur le village. Avec sa baguette en bois, elle explique le plan du projet. Il s’agit de maintenir les équilibres environnementaux, économiques et sociaux. Les villageois ont porté leur choix sur elle du fait de son expérience, de sa proximité et de ses idées proposées pour transformer positivement le cadre de vie.

Aminata Kamara, coordinatrice du projet de modernisation de Ndem
Pour qui connait sa mère, son engagement à aider les populations démunies ne peut étonner. Celle-ci est Anta Mbow, fondatrice de L’Empire des enfants, le centre qui, à Dakar, abrite des enfants pour la plupart en conflit avec leur famille ou leur entourage. Une telle vocation l’a poussée à divorcer, très tôt, avec son amour d’enfance : la profession de vétérinaire. Ainsi, elle évolue dans le social depuis sa sortie de l’Ecole des travailleurs sociaux de Genève. Elle a servi comme assistante en Suisse où elle assistait les gens qui étaient sous le seuil de la pauvreté et ceux qui étaient dans l’incapacité de travailler.
Cap alors sur le Sénégal, en 2004 pour aider sa mère à bien ménager son projet social mais aussi pour se ressourcer. Ainsi, elle s’engage comme bénévole à l’Empire des enfants de Dakar. Après quatre ans d’exercice, elle débarque à Ndem, le village de ses grands-parents. Là, elle entreprend de travailler pour une ONG espagnole pour un contrat de cinq ans. La démarche élégante, Amina est prête à répondre à toute sollicitation venant des gens qui l’interpellent à propos du moindre problème. Le sourire toujours aux lèvres, Amina, comme ses proches l’appellent, est une femme très modeste. Pourtant son niveau d’expression et sa capacité d’analyse sont remarquables. Son accent et son esprit cartésien montrent qu’elle est un pur produit de l’Occident. Cela provoque souvent un choc culturel entre elle et les autres.
« Parfois, les populations ne me comprennent pas, et moi non plus, je ne les comprend pas. Peut-être est-ce le fait que nous ne soyons pas du même milieu ». Si certains voient en elle une femme difficile à supporter, d’autres, à l’instar de Lamine Mandiang, gérant du pôle tourisme et solidarité, parlent d’une dame très polie et qui respecte les règles du milieu.  Sauf qu’elle est intransigeante avec ceux qu’elle qualifie de  « c…». C'est-à-dire ceux qui se comportent de manière désagréable à son égard et à l’égard des autres. Depuis un an, donc, Amina pilote, sous contrôle de son oncle et marabout Baye Fall, Serigne Babacar Mbow, le projet de modernisation de Ndem. Son amour pour la nature et est incommensurable. Elle est pour tout type de développement mais qui tienne compte de l’éthique environnementale. Déjà, en Belgique, elle dressait toute sorte d’animaux : (chevaux, singes, ovins et bovins).

«  Ni d’ici ni D’ailleurs »
Aminata ne pense nullement  à rentrer en France, dans son pays natal, car même si elle y est née elle ne s’y retrouve pas. Cependant, elle nourrit le même sentiment à l’égard de la terre qui a vu naître ses grands-parents. « Si je suis ici, c’est parce que je voulais sortir un peu du cocon familial ».Elle est cependant mariée et mère de trois enfants : Soukeyna, 15 ans, Jamila, 13 et Adama, neuf ans. Elle les a eus avec son premier mar, un Belge.
Malgré ses nombreux déplacements,  cette noirceur d’ébène, elle entretient d’excellents rapports avec sa famille. « Mes enfants ont la liberté de dire non quand ils ne sont pas d’accord. Ce qui peut parfois heurter certaines personnes, eu égard aux réalités ancestrales du village ». Son époux sénégalais lui apporte un soutien moral dans les moments les plus difficiles. C’est un homme tolérant et compréhensible, estime-t-elle. En dehors de ses activités liées au projet, elle élève des chevaux et de la volaille. Elle déteste qu’on maltraite les animaux. Son rêve le plus cher est de trouver un emplacement pour la construction de sa maison
Marame Coumba Seck


Bio express

1973 : Naissance à Saint-Vallers (France)
Cursus scolaire : Etudes primaires et secondaires à l’Ecole Mont Bricon dans le Loiret
Après le bac, elle part aux Etats-Unis avant de rejoindre la Belgique.
Etudes supérieures : l’Ecole Supérieure des travailleurs sociaux et diplôme d’assistante sociale.
Vie professionnelle : La Suisse, première étape. Assistance aux personnes vivant sous le seuil de pauvreté ou incapable de travailler.
En 2004 : Elle s’installe au Sénégal. Quatre ans de bénévolat à l’Empire des enfants. Cinq ans de contrat avec une ONG espagnole à Ndem.
Depuis un an elle est la présidente du projet de modernisation du village